Frans Lees- en Luistermateriaal

Maatschappij

La Bise : une tradition française

Deze tekst is geschreven voor leerlingen in de onderbouw van het VWO. Niveau: 3 ***.

Par Lindsay et Claire

La bise est une tradition commune en France. Des millions de français se font la bise tous les jours pour saluer leurs amis, leurs collègues, leur famille et leurs connaissances. Mais, d’où vient cette tradition ? Et comment se fait-on la bise ? Une, deux, trois ou quatre fois ? Est-ce qu’on commence la bise par la joue droite ou la joue gauche ? De plus, quel est l’avenir de la bise après la pandémie de COVID ?

Contrairement à ce que l’on peut penser, la bise n’a pas été inventée en France. En fait, ce sont les Romains qui ont commencé à se faire la bise sur la joue (Jessica, Comme des Français). Pendant l’Antiquité, les Romains utilisaient le baiser comme code social. Le baiser a pris trois formes différentes : l’osculum, le basium et la sauvium (Jourd’heuil, 2020). L’osculum se faisait entre personnes de même rang social. C’était un baiser avec la bouche fermée, sur la joue, la main ou les lèvres. Le basium était un baiser d’affection, et était partagé entre des membres d’une même famille ou entre les époux (Tellier, 2020). Enfin, la sauvium était un baiser à caractère érotique. C’est l’ancêtre de ce que nous appelons aujourd’hui le ‘French Kiss’. Ces pratiques ont diminué dans les décennies suivantes, conduisant à l’interdiction de se faire la bise entre hommes et femmes par le concile de Carthage en 397 (Jourd’heuil, 2020). Seuls les hommes avaient le droit de s’embrasser, et ce devait être sur la bouche. Puis, lors de l’épidémie de la peste noire au XIVème siècle, le baiser a complètement disparu (Villeminot, 2019). Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que le baiser a fait un come-back. Depuis, la bise est devenue une coutume en France et est développé différemment selon les régions du pays.

Comme il y a toutes les possibilités pour faire la bise en France, il est difficile de savoir comment, quand et à quelle fréquence il faut le faire. La pratique montre que lorsqu’on fait la bise, les lèvres ne doivent pas toucher les joues d’autre personnes : c’est joue contre joue (Villeminot, 2019). Une autre chose qui cause de la confusion est le nombre des baisers qu’on doit donner. Cela dépend de la région. Par exemple, au Nord du France, on fait deux bises, mais à Montpellier, il est d’usage de le faire trois fois (Franceinfo : culture, 2019). Dans les départements autour de l’Île-de-France, on se fait même la bise quatre fois (Franceinfo : culture, 2019). Étrangement, l’origine de ces différences n’a jamais été découverte (Avanzi, 2019). Il est difficile pour les Français eux-mêmes, sans parles des étrangères, de s’adapter à ces différences. La carte ci-dessous à gauche est donc un outil pratique pour comprendre les différences géographiques sur la quantité des bises. C’est clair que, malgré les différences, la majorité des Français se fait deux bises. En même temps, il y a une certaine confusion sur la joue à tendre pour se faire la bise. Une enquête de Le Point montre que sur les 11.000 participants, 15% ne savent pas quelle joue tendre en premier ou disent qu’ils font les deux (Avanzi, 2019). La carte ci-dessous à droite explique que si le Nord et l’Ouest de la France ont été habitués à tendre la joue droite, le Sud et l’Est ont pris l’habitude de tendre la joue gauche. Ensuite, comme si cela n’était pas assez compliqué, la façon dont on appelle l’acte de se faire la bise est différente d’une région à l’autre (Avanzi, 2019). Alors que dans la plupart des régions on dit ‘se faire la bise’, en Normandie on dit ‘se boujouter’, en Alsace on dit ‘se faire un

Contrairement à ce que l’on peut penser, la bise n’a pas été inventée en France. En fait, ce sont les Romains qui ont commencé à se faire la bise sur la joue (Jessica, Comme des Français). Pendant l’Antiquité, les Romains utilisaient le baiser comme code social. Le baiser a pris trois formes différentes : l’osculum, le basium et la sauvium (Jourd’heuil, 2020). L’osculum se faisait entre personnes de même rang social. C’était un baiser avec la bouche fermée, sur la joue, la main ou les lèvres. Le basium était un baiser d’affection, et était partagé entre des membres d’une même famille ou entre les époux (Tellier, 2020). Enfin, la sauvium était un baiser à caractère érotique. C’est l’ancêtre de ce que nous appelons aujourd’hui le ‘French Kiss’. Ces pratiques ont diminué dans les décennies suivantes, conduisant à l’interdiction de se faire la bise entre hommes et femmes par le concile de Carthage en 397 (Jourd’heuil, 2020). Seuls les hommes avaient le droit de s’embrasser, et ce devait être sur la bouche. Puis, lors de l’épidémie de la peste noire au XIVème siècle, le baiser a complètement disparu (Villeminot, 2019). Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que le baiser a fait un come-back. Depuis, la bise est devenue une coutume en France et est développé différemment selon les régions du pays.

Comme il y a toutes les possibilités pour faire la bise en France, il est difficile de savoir comment, quand et à quelle fréquence il faut le faire. La pratique montre que lorsqu’on fait la bise, les lèvres ne doivent pas toucher les joues d’autre personnes : c’est joue contre joue (Villeminot, 2019). Une autre chose qui cause de la confusion est le nombre des baisers qu’on doit donner. Cela dépend de la région. Par exemple, au Nord du France, on fait deux bises, mais à Montpellier, il est d’usage de le faire trois fois (Franceinfo : culture, 2019). Dans les départements autour de l’Île-de-France, on se fait même la bise quatre fois (Franceinfo : culture, 2019). Étrangement, l’origine de ces différences n’a jamais été découverte (Avanzi, 2019). Il est difficile pour les Français eux-mêmes, sans parles des étrangères, de s’adapter à ces différences. La carte ci-dessous à gauche est donc un outil pratique pour comprendre les différences géographiques sur la quantité des bises. C’est clair que, malgré les différences, la majorité des Français se fait deux bises. En même temps, il y a une certaine confusion sur la joue à tendre pour se faire la bise. Une enquête de Le Point montre que sur les 11.000 participants, 15% ne savent pas quelle joue tendre en premier ou disent qu’ils font les deux (Avanzi, 2019). La carte ci-dessous à droite explique que si le Nord et l’Ouest de la France ont été habitués à tendre la joue droite, le Sud et l’Est ont pris l’habitude de tendre la joue gauche. Ensuite, comme si cela n’était pas assez compliqué, la façon dont on appelle l’acte de se faire la bise est différente d’une région à l’autre (Avanzi, 2019). Alors que dans la plupart des régions on dit ‘se faire la bise’, en Normandie on dit ‘se boujouter’, en Alsace on dit ‘se faire un

Contrairement à ce que l’on peut penser, la bise n’a pas été inventée en France. En fait, ce sont les Romains qui ont commencé à se faire la bise sur la joue (Jessica, Comme des Français). Pendant l’Antiquité, les Romains utilisaient le baiser comme code social. Le baiser a pris trois formes différentes : l’osculum, le basium et la sauvium (Jourd’heuil, 2020). L’osculum se faisait entre personnes de même rang social. C’était un baiser avec la bouche fermée, sur la joue, la main ou les lèvres. Le basium était un baiser d’affection, et était partagé entre des membres d’une même famille ou entre les époux (Tellier, 2020). Enfin, la sauvium était un baiser à caractère érotique. C’est l’ancêtre de ce que nous appelons aujourd’hui le ‘French Kiss’. Ces pratiques ont diminué dans les décennies suivantes, conduisant à l’interdiction de se faire la bise entre hommes et femmes par le concile de Carthage en 397 (Jourd’heuil, 2020). Seuls les hommes avaient le droit de s’embrasser, et ce devait être sur la bouche. Puis, lors de l’épidémie de la peste noire au XIVème siècle, le baiser a complètement disparu (Villeminot, 2019). Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que le baiser a fait un come-back. Depuis, la bise est devenue une coutume en France et est développé différemment selon les régions du pays.

Comme il y a toutes les possibilités pour faire la bise en France, il est difficile de savoir comment, quand et à quelle fréquence il faut le faire. La pratique montre que lorsqu’on fait la bise, les lèvres ne doivent pas toucher les joues d’autre personnes : c’est joue contre joue (Villeminot, 2019). Une autre chose qui cause de la confusion est le nombre des baisers qu’on doit donner. Cela dépend de la région. Par exemple, au Nord du France, on fait deux bises, mais à Montpellier, il est d’usage de le faire trois fois (Franceinfo : culture, 2019). Dans les départements autour de l’Île-de-France, on se fait même la bise quatre fois (Franceinfo : culture, 2019). Étrangement, l’origine de ces différences n’a jamais été découverte (Avanzi, 2019). Il est difficile pour les Français eux-mêmes, sans parles des étrangères, de s’adapter à ces différences. La carte ci-dessous à gauche est donc un outil pratique pour comprendre les différences géographiques sur la quantité des bises. C’est clair que, malgré les différences, la majorité des Français se fait deux bises. En même temps, il y a une certaine confusion sur la joue à tendre pour se faire la bise. Une enquête de Le Point montre que sur les 11.000 participants, 15% ne savent pas quelle joue tendre en premier ou disent qu’ils font les deux (Avanzi, 2019). La carte ci-dessous à droite explique que si le Nord et l’Ouest de la France ont été habitués à tendre la joue droite, le Sud et l’Est ont pris l’habitude de tendre la joue gauche. Ensuite, comme si cela n’était pas assez compliqué, la façon dont on appelle l’acte de se faire la bise est différente d’une région à l’autre (Avanzi, 2019). Alors que dans la plupart des régions on dit ‘se faire la bise’, en Normandie on dit ‘se boujouter’, en Alsace on dit ‘se faire un

schmoutz’ et en Franche-Comté on a coutume de dire ‘se faire un bec’, pour citer quelques exemples. En résumé, c’est compliqué. Il faut donc faire attention lorsqu’on voyage en France et qu’on rencontre des connaissances que voudraient se faire la bise.

La bise s’est ainsi révélé être un élément important de la culture française. Cependant, en 2020, la tradition s’est heurtée à un grand obstacle : la pandémie de COVID. Pendant la pandémie de COVID, le contact physique était limité, et, donc, il n’était pas possible de se faire la bise. Si certaines personnes ont été soulagées, d’autres n’étaient pas contentes avec l’absence de la bise. En effet, un rapport a montré qu’en 2020, au début de la pandémie, environnement 30% des Français se faisaient encore la bise à leurs collègues au travail (Duport, 2022). Plus tard ou cours de la pandémie, ce chiffre est tombé à 10% en 2022, mais la lenteur avec laquelle le chiffre a diminué, témoigne de l’attachement à la bise. Néanmoins, d’autres Français ont souligné que ne pas se faire la bise est plus facile puisque on ne doit pas réfléchir à combien de bises se fait-on (Portanier, 2023). En outre, il est plus hygiénique, ce qui pourrait être bénéfique non seulement pendant, mais aussi après la pandémie. En fait, déjà avant la pandémie, en 2019, il y avait une discussion sur la fin potentielle de la bise au travail afin d’éviter la propagation constante des grippes et des autres maladies infectieuses (Villeminot, 2019). De plus, il est apparu clairement que le fait de devoir se faire la bise entre collègues chaque jour prend beaucoup de temps (Villeminot, 2019). Si on passe cinq minutes par jour à se faire la bise entre collègues, on se fait la bise pendant deux jours et demi par an ! C’est vraiment beaucoup de temps pour se faire la bise. Pour conclure, il est clair que la bise ne trouve pas son origine en France, mais qu’il descend de l’Antiquité. Ce sont les Romains qui ont commencé à utiliser la bise comme code social. Après avoir disparu pendant la peste noire, la bise faisait son retour et est devenue une coutume française à la fin de la Première Guerre mondiale. À partir de ce moment, la bise s’est développée différemment selon les régions de France. La quantité des bises que l’on se fait et la joue que l’on doit tendre varient d’une région à l’autre. Pour éviter toute confusion à l’avenir, certaines personnes ont été soulagées que la pandémie rende difficile de se faire la bise. D’autres ont espéré que la tradition se maintiendrait. Néanmoins, il est incontestable que la bise est une coutume importante de la culture française.

Explications des mots :

FrançaisAnglais
Le maireThe mayor
L’investitureThe ceremony in which someone is given an official rank, authority (installation).
Se faire la biseTo kiss each other
La joueThe cheek
Les lèvresThe lips
Les épouxThe spouses
L’ancêtreThe forerunner
Conduire (conduisant)To lead to
Le concileThe council
S’embrasserTo kiss
Lors deAt the time of
Une coutumeA custom
Montrer (montre)To demonstrate/show
Eux-mêmesThemselves
Un outilA tool
TendreThe spread
AinsiThus, in this way
CependantHowever
Se heurter àTo be faced with
Être soulagé (ont été soulagées)To be relieved
Le chiffreThe number
Témoigner deTo show/bear witness to
NéanmoinsNevertheless
Souligner (ont souligné)To underline/emphasize
La propagationThe spread
IncontestableIndisputable

Références

Avanzi, M. (2019). Tout sur la bise ! Le Point

https://www.lepoint.fr/sciences-nature/tout-sur-la-bise-07-10-2019-2339696_1924.php

Duport, P. (2022). Covid-19 : depuis la pandémie, la bise a bel et bien disparu du bureau.

Franceinfo, https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/covid-19-depuis-la-pandemie-la-bise-a-bel-et-bien-disparu-du-bureau_5348266.html

Franceinfo : culture. (2020). L’historien Thomas Snegaroff nous raconte l’histoire de la bise.

Franceinfo : culture, https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/video-l-historien-thomas-snegaroff-nous-raconte-l-histoire-de-la-bise_3963907.html

Jessica de Comme des Français. (inconnu). Apprenez l’art et la manière de faire la bise.

Comme des Français, https://commedesfrancais.com/fr/story/la-bise#:~:text=La%20bise%2C%20une%20habitude%20fran%C3%A7aise&text=Ce%20sont%20en%20effet%20les,du%20jour%20en%20mai%2068

Jourd’heuil, E. (2020). Mais au fait, d’où vient la bise ? Ouest France

https://www.ouest-france.fr/societe/video-mais-au-fait-d-ou-vient-la-bise-6836440

Portanier, M. (2023). À quand la fin de la bise, par pitié ? Mademoizelle,

https://www.madmoizelle.com/a-quand-la-fin-de-la-bise-par-pitie-1120343

Tellier, M. (2020). Aux origines de la bise : une tradition en suspens. RadioFrance : culture,

https://www.radiofrance.fr/franceculture/aux-origines-de-la-bise-une-tradition-en-suspens-9465521

Villeminot, F. (2019). La bise en France…Mais d’où vient cette coutume si particulière ?

France24, https://www.france24.com/fr/culture/20191129-la-bise-en-france-mais-d-o%C3%B9-vient-cette-coutume-si-particuli%C3%A8re